Bourses d’études
La situation des bourses d’études est
catastrophique dans de nombreux cantons suisses. L’accès à la
formation supérieure butte souvent sur des difficultés financières.
Profitant du débat sur la nouvelle répartition des tâches Confédération-cantons,
j’ai tenté d’utiliser les nouvelles bases constitutionnelles
pour imposer des standards minimaux lors de la révision de la loi fédérale
régissant l’aide aux études. Au sein de la commission spéciale
RPT (05.070), j’ai notamment formulé un amendement qui obligeait
les cantons à octroyer une aide lorsque la contribution
raisonnablement exigible des parents et de l’étudiant lui-même
ne suffisent pas à boucler budget de ce dernier. Cette amendement a
échoué par 13 oui contre 13 non, le président faisant pencher la
balance contre. Ce score reflétait un malaise dépassant largement
les rangs de la gauche, tant il est vrai que la déliquescence du
système des bourses menace l’accès à la formation. Au plénum,
lors de la session de Flims, mon amendement n’a finalement été
rejeté que par 87 contre 84 voix. Ce relativement bon score a
constitué une grosse surprise. Il montre qu’il devrait être
possible d’arriver à un résultat substantiel, moyennant une
stratégie d’alliance adéquate.
Après cette bataille perdue de peu, j’ai rédigé
un concept dont les grandes lignes ont été validée en mars 2007
lors de l’Assemblée des délégués du Parti socialiste suisse à
Locarno.
Sur cette base, nous entendons relancer le débat.
A cet effet, nous avons préparé une initiative parlementaire que
ma camarade Pascale Bruderer a déposée lors de la session d’été
2006.
No de dossier : RPT 05.070, Bourses d’études
07.450
Lutte
contre l’illettrisme
En novembre 2006, nous avons lancé la Fédération
suisse Lire et Ecrire, pour la lutte contre l’illettrisme. J’ai
été élu à la présidence de cette associations faîtière. Pour
la première fois, nous disposerons à l’échelle nationale d’un
outil adéquat pour renforcer la lutte contre l’Illettrisme. Il fédère
les associations et organisations « Lire et Ecrire » qui
offrent des cours dans les cantons.
Ce sujet me tient très à cœur. En Suisse, ce
sont environ 600'000 à 800'000 personnes qui sont en situation
d’illettrisme, ce qui leur pose de graves problèmes d’intégration
sociale, économique, culturelle et civique.
Après moins d’une année, il est évidemment
trop tôt pour tirer un vrai bilan. Le travail a cependant bien
avancé :
- Nous
avons présenté en avril 2007 une étude sur les coûts économiques
de l’illettrisme
- Nous
avons obtenu l’adoption par le Conseil des Etats d’une
motion exigeant que la lutte contre l’illettrisme soit intégrée
dans la future loi fédérale sur la formation continue (en
collaboration avec Madeleine Amgwerd, PDC/JU).
- Les
préparatifs d’une vaste campagne nationale de sensibilisation
à la question vont bon train, même si le financement n’est
pas encore assuré.
Lien : http://www.lire-ecrire-suisse.ch
No de dossier 07.3283
Congé paternité
L’acceptation par 78 contre 74 voix de ma motion
« Un congé paternité pour associer les pères dès la
naissance » constitue indéniablement un des moments
forts de ma première législature. Le fait d’avoir formulé une
exigence modérée, soit « quelques semaines », a
vraiment été décisif pour l’acceptation le 8 mars 2007.
L’idée était manifestement dans l’air. Le
fait que la Conseillère fédérale Doris Leuthard avait
maladroitement tenté de l’introduire dans son département avait
attiré l’attention sur la question, même si peu de gens ont
remarqué qu’elle s’est ensuite, pour des raisons obscures,
opposée à ma motion, comme naturellement la majorité d’un
Conseil fédéral qui est davantage en âge d’avoir des
petits-enfants que des enfants.
Les innombrables soutiens que j’ai reçus de
toute part pour ce premiers succès me montrent que l’idée du
congé paternité est populaire et répond à un véritable besoin.
L’acceptation de ma motion constitue la première
étape d’un long chemin, dont j’espère cependant qu’il durera
moins que les 60 ans qui ont été nécessaire pour concrétiser
l’assurance maternité. La prochaine étape est la Commission du
Conseil des Etats. Grâce à de solide soutiens au PDC, j’ai
l’espoir que nous parvenions à avancer. L’appui officiel de Pro
Familia et de Männer.ch sont à cet égard des atouts importants.
No de dossier : 06.3662
Propriété
et rendements des actifs LPP
Lorsqu'une institution de prévoyance n'est pas
elle-même directement propriétaire des actifs destinés à couvrir
les risques, c'est-à-dire lorsqu'ils sont intégrés dans la
fortune d'une compagnie d'assurance privée, il existe un conflit
d'intérêt permanent entre les bénéficiaires des prestations LPP
et l'assurance privée au sujet de la répartition des rendements et
des excédents: les compagnies d'assurance ont intérêt à
minimiser la part qui revient à l'institution de prévoyance et à
ses bénéficiaires; inversement, les bénéficiaires ont intérêt
à en recevoir la plus grande part possible, car le niveau des
prestations de vieillesse, de décès ou d'invalidité du deuxième
pilier en dépend et constitue une source importante de revenu. La réglementation
actuelle pour la répartition du rendement des actifs et des excédents
demeure compliquée et opaque. Son application est contestable et
contestée.
Dans une initiative parlementaire intitulée
« Les bons comptes font les bons amis », j’ai proposé
de modifier la loi pour obliger les institutions de prévoyance LPP
à posséder elles-mêmes directement les actifs assurant les
rentes. Ces actifs étant complètement séparés de la fortune
d’une compagnie d’assurances, les rendements, obligatoires ou
excédentaires, resteraient intégralement propriété des assurés.
En obligeant les institutions de prévoyance à être
elles-mêmes directement propriétaires de ces actifs, on renonce à
mélanger ces derniers au sein de la fortune d'une assurance privée.
Ainsi, ces actifs et leurs rendements sont clairement identifiés,
ce qui prévient largement les litiges sur l'attribution des
rendements et excédents.
No de dossier 07.401
Lire
un article explicatif
Allocations
familiales
Cette législature a été marquée par
l’aboutissement du dossier de l’harmonisation des allocations
familiales. Pour la petite histoire, ce dossier a mis 15 ans à
traverser les arcanes législatives, partant d’une initiative
parlementaire déposée en 1991 par ma camarade Angeline
Frankhauser, vaudoise établie à Bâle. Grâce à la menace
d’acceptation de l’initiative populaire des syndicats chrétiens,
il a été possible de fixer les allocations familiales à fr. 200.-
par enfant. Cela représente un progrès mais qui reste encore
insuffisant.
Dans ce dossier, mon rôle a été modeste :
j’ai tenté de sauvegarder la décision de la Commission
consistant à étendre aux indépendants le droit aux allocations
familiales. En effet, le statut d’indépendant n’est plus
automatiquement synonyme de richesse. Au contraire, il comporte
aujourd’hui un grand risque de précarité. Pour des jeunes
parents, perdre le droit aux allocations est un facteur décourageant
la création d’entreprises. Dans un premier temps, nous avons pu
obtenir le maintien de cette clause. Ensuite, elle a malheureusement
été sacrifiée sur l’autel de l’élimination des divergences.
Au niveau vaudois, j’ai participé à la mise
sur pied de la campagne pour gagner la bataille référendaire.
No de dossier. 91.411 /
04.016
Divers
engagement dans le domaine social
Au titre des engagements divers dans le domaine
« société », je suis intervenu :
- sans
succès contre l’abaissement de l’âge de protection des
jeunes travailleurs (dossier 04.073).
- sans
succès contre le postulat Wehrli (04.3250), qui cherche, en cas
de divorce, à imposer l’autorité parentale conjointe même
si les parents ne sont pas les deux d’accord de l’exercer
conjointement. En effet, même si la situation actuelle est loin
d’être idéale (risque de « chantage » financier
au droit de garde), le remède proposé me paraît être une
source inépuisable de nouvelles bagarres entre les parents
- avec
succès par un postulat pour l’adaptation des procédures de déclaration
d'absence lors de catastrophes naturelles (05.3069). Il
agissait, au cas où une catastrophe naturelle comme le Tsunami
de Noël 2004 se reproduit, de simplifier la situation
administrative des familles des personnes décédées.
- sans
succès pour régler directement dans une révision en cours la
loi sur la protection des animaux la question des chiens
dangereux. S’agissant d’un point ne faisant plus l’objet
de divergences, il aurait fallu l’accord des commissions des
deux Conseils pour pouvoir légiférer sur la question. Celle du
Conseil national a accepté la proposition, mais celle du
Conseil des Etats la refusé. Finalement, un projet a malgré
tout été élaboré, mais il entrera en vigueur avec plusieurs
années de retard par rapport au scénario que j’avais proposé.
- pour
que les problèmes transitoires de la nouvelle péréquation
financières (RPT) n’augmentent pas d’un milliard la dette
de l’AI. Un compromis à pu être trouvé. (No de dossier
06.094)
RN, août 2007
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Bilan
et perspective 2004-2007 (téléch. le pdf complet)
Contenu de cette page
1.Bourses d’études
2.Lutte contre l’illettrisme
3.Congé paternité
4.Propriété et rendements des actifs LPP
5.Allocations familiales
6.Divers engagement dans le domaine social
Les chapitres du bilan
Introduction
1) Lutte
contre le réchauffement climatique et affranchissement des énergies
fossiles
2) Approvisionnement
en électricité et production d’électricité d’origine
renouvelables
3) Qualité
de l’air, lutte contre le bruit et divers
4) Transports
5) Justice
fiscale
6) Modernisation
sociale et égalité des chances
7) Institutions
et territoire
8)
Europe
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