Texte écrit avant les élections fédérales
de 2003
Pour affronter un monde du travail complexe et
changeant, il est utile qu'une part accrue de la population suive
une formation
approfondie jusqu'à l'âge de 22-24 ans. Il me paraît donc
important d'accroître le nombre de gens qui suivent une formation
après le CFC ou la maturité. Il y a lieu, dans ce domaine, de s'élever au niveau des pays anglo-saxons et nordiques.
Pour éviter l'explosion des universités et ne
pas détourner les moyens destinés à la recherche, je préconise
plutôt une croissance de la filière HES. L'avantage est double: on
évite de dénaturer les universités, et on crée des perspectives
vraiment attrayantes pour la filière de l'apprentissage et de la
maturité professionnelle. Dans cette perspective, le bachelor HES
doit donner accès aux cursus de master de l'Université et
vice-versa.
L'importance des bourses
Pour y parvenir, il est indispensable
d'améliorer le système de bourses: les personnes qui passent par
la filière de l'apprentissage ont rarement les moyens de
"s'offrir" une année de maturité professionnelle suivie de
trois ou quatre ans de HES. En matière de soutien aux études, une
amélioration massive est indispensable. A ce sujet, les prêts sont
une "fausse bonne idée": leur coût global est plus élevé que les
bourses et les milieux modestes n'osent pas emprunter. (à lire: le rapport
que j'ai rédigé sur
le
soutien aux études).
A l'Université, il fait veiller à ce
que la mise en oeuvre de Bologne n'aboutisse pas à une prolongation
des études: le cursus "bachelor-master" doit durer cinq ans,
et non pas six comme la durée de la licence actuelle. Il faut donc
repenser en profondeur l'articulation des études, et non pas
replâtrer. (mes idées sur la question:
Déclaration de Bologne - un puissant catalyseur dans la marmite universitaire
suisse 2003 et ).
"machine à
Tinguely"?
Pour des questions d'échelles et de
spécialisation, l'idéal serait que la Confédération s'occupe du
"tertiaire" (Unis, EPF, HES). Pour palier la taille
insuffisante des cantons, on a bricolé au fil du temps des
bureaucraties intercantonales, dépourvues de légitimité
démocratique, telles que la CUS et la CSHES (voir mon article sur
Bologne).
Le moment est donc venu d'adopter une base
constitutionnelle, laquelle devra transférer à la Confédération
non seulement les compétences décisionnelles, mais aussi les
obligations financières. A cet égard, les cantons se sont à juste
titre élevés contre une récente proposition de modification de la
Loi fédérale sur les HES, qui aurait donné plus de compétences
décisionnelles à la Confédération tout en réduisant sa part de
financement.
A l'intérieur des Hautes Ecoles, il est indispensable de renforcer
l'autonomie et de simplifier les
structures: sans cela, nos universités vont se figer
définitivement (à lire: le rapport du Conseil
d'Etat sur l'avenir de l'Université de Lausanne, auquel j'ai
largement contribué dans le cadre d'un mandat professionnel).
RN, septembre 2003
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Les contenus de 2003
Pourquoi faire de la politique?
Elections 2003 - Pourquoi vouloir aller au Conseil national?
Europe
et international
Ecologie
et transport
Institutions
et territoire
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supérieure et recherche
Economie,
fiscalité, finances et services publics
Assurances
les raisons qui m’ont poussé à être
candidat au Conseil national;
ce
que je compte faire à Berne si je
suis élu;
Cinq
raisons de voter Roger Nordmann
mes
9 colistières et 8 colistiers
sur la liste PS en 2003
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