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Politblog 3.2.2014 Evi Allemann et Roger Nordmann L’entretien du réseau ferroviaire doit enfin être garanti Il y a actuellement toute une série de questions ouvertes dans le domaine de la politique des transports. L’une d’entre elles concerne le financement futur des transports publics. Aujourd’hui, l’entretien et l’extension du réseau ferroviaire sont financés par le fonds dit FTP, mais uniquement pour une durée limitée.C’est pourquoi celui-ci doit être remplacé par une solution de financement durable, car c’est seulement ainsi que l’on pourra continuer à développer le réseau ferroviaire sur le plan organisationnel et que la Suisse disposera à l’avenir de transports publics opérationnels. Les transports publics sont un service public qui revêtent une grande importance. Ils offrent de bonnes connexions entre les régions et des correspondances parfaites dans toutes les directions. Et il n’y a pas que les pendulaires, les voyageurs et les touristes du dimanche qui en profitent. L’économie et le tourisme dépendent également de transports publics efficaces et de bonne qualité. Grâce aux transports publics, ils génèrent des profits et assurent des emplois. Le projet FAIF présenté le 9 février prévoit de sécuriser et de protéger ce service public. 60% des fonds du FAIF doivent être consacrés à l’entretien du réseau ferroviaire. Ainsi, les voies, les aiguilles, les signaux et les caténaires seront régulièrement contrôlés, entretenus et, le cas échéant, remplacés. Des trains plus rapides et plus longs ne servent à rien si le réseau ferré ne fonctionne pas parfaitement. Et c’est uniquement en entretenant les structures existantes que l’on peut mettre en place du neuf. C’est pourquoi le mécanisme de financement du FAIF prévoit que l’entretien soit prioritaire sur l’extension du réseau ferré. Ainsi, il est possible de garantir que des stocks de construction ne seront pas faits sans que les frais subséquents pour l’entretien soient pris en considération. Une extension ciblée du réseau ferré est également nécessaire. Le système ferroviaire a aujourd’hui atteint ses limites en termes de capacité. Cela est lié aux changements sociétaux. L’époque où un couple se mariait, où la famille habitait à l’endroit où Monsieur travaillait et où Monsieur gardait son emploi toute sa vie est révolue. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui font la navette jusqu’à leur lieu de travail. Et ils ne le font pas par pur plaisir. Mais la réalité est beaucoup plus complexe dans notre société qu’il y a 50 ans et hommes et femmes veulent avancer sur le plan professionnel. C’est pourquoi les pendulaires sont dépendants de transports publics performants. C’est donc à juste titre que FAIF comporte également des extensions ciblées du réseau ferré. Pour les pendulaires, les transports publics sont le moyen de transport idéal: efficace, fiable et très écologique. Mais les automobilistes et l’industrie du transport bénéficient également indirectement d’une utilisation importante des transports publics. Si ces derniers étaient moins performants, comme c’est le cas dans nos pays voisins, les routes suisses seraient constamment encombrées. Les transports publics offrent à notre pays un avantage énorme, des profits économiques et des emplois. Le train est, de plus, le moyen de transport de loin le plus écologique sur de longs trajets. Si nous investissons dans le réseau ferré avec le projet FAIF, nous aurons également une importante contrepartie. Une contrepartie réelle, effective. |
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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne, Twitter @NordmannRoger 1.04.2017 |