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Roger Nordmann

Conseiller national

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24 Heures, 13.9.2012

Gestion UBS ou sagesse vaudoise, au choix

Présentée dans 24 heures du 4 septembre, une étude recommande au canton de Vaud de faire des progrès, en particulier sur trois points. Il serait trop centralisé. Ses impôts et sa dette, pourtant récemment réduite, seraient trop élevés. Enfin, son économie n’aurait pas une identité suffisamment claire. La critique a ceci d’intéressant qu’elle permet de progresser, et chacun pourra donc la méditer.

Mais, avant de prendre pour argent comptant ces analyses, un examen du commanditaire de l’étude n’est peut-être pas inutile. Surprise, il s’agit d’UBS, cet ancien fleuron de l’économie suisse que la Banque nationale et la Confédération ont dû sauver de la faillite, en mettant à sa disposition la modique somme de 68 milliards. A l’origine des leçons données aux Vaudois, on trouve donc cette banque qu’il a fallu plus d’une fois sauver des griffes des autorités fiscales et pénales étrangères, parce qu’elle avait fait du recrutement actif de clients étrangers désireux de frauder leur fisc son business model. Et cela, faut-il le rappeler, par un démarchage intensif sur le sol de ces pays, en violation grossière du droit local.

Ces catastrophes n’ont pas frappé UBS par hasard. Pour se mettre dans une situation aussi dramatique, la banque a précisément appliqué avec soin les trois recettes qu’elle préconise aujourd’hui pour le canton de Vaud.

Premièrement, elle a décentralisé ses leviers de décision au point de perdre le contrôle de sa filiale américaine, à la source de milliards de pertes.

Deuxièmement, elle a réduit sa couche de fonds propres à la portion congrue, en distribuant trop de bénéfices et en se surendettant. Pour un Etat, l’équivalent consiste à baisser les impôts et à se surendetter. Une telle stratégie finit immanquablement par un krach.

Troisièmement, plutôt que de se contenter de son honnête statut de banque universelle solide et diversifiée, UBS a choisi de se donner une identité plus agressive, opération conseillée au canton aujourd’hui. En clair, l’établissement s’est profilé comme le champion de l’investment banking et du private banking pour les fraudeurs fiscaux. Cette géniale et nouvelle identité a naturellement amplifié le désastre.

A l’évidence, notre canton ne doit plus tarder à s’inspirer de la philosophie de gestion mise en œuvre et préconisée par UBS. A n’en pas douter, nous devrions élire sans délai les savants managers qui la pilotent, en remplacement de notre Conseil d’Etat si peu professionnel.

Au final, on pourrait se contenter de sourire en lisant cette étude, tant elle est peu crédible. Hélas, elle reflète le modus operandi des milieux bancaires du style UBS et de leurs innombrables relais. En subordonnant la politique à leurs intérêts à court terme, ils sont parvenus à ternir durablement l’image de la Suisse à l’étranger. Qui les démocrates américains montrent-ils pour insinuer que Romney serait un tricheur? Une Swiss Romney girl, dans un spot qui fait le tour du monde sur YouTube. Merci UBS!

 

 

 

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1.04.2017