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Roger Nordmann

Conseiller national

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Article - 11 décembre 2009 dans 24heures

Votation vaudoise sur Mühleberg :

Le signal clair du vote vaudois

Le peuple vaudois a largement rejeté la levée de la limitation dans le temps de la centrale de Mühleberg. Avec 64,3% de non, le score est sans appel. Il reste cependant à le décrypter en fonction des arguments échangés.

La question de la sécurité de Mühleberg a évidemment pesé d’un poids certain: la population estime qu’on ne peut pas donner un blanc-seing illimité à une centrale qui présente de nombreuses fissures. Cela montre qu’elle perçoit le danger majeur de la radioactivité.

D’emblée conscients de cette faiblesse, les défenseurs du oui ont tenté de déplacer le débat sur le terrain de l’énergie nucléaire en général. Pour y parvenir, ils se sont notamment appuyés sur un budget de campagne colossal, sponsorisé à hauteur de 500 000 francs par les Forces motrices bernoises. Leurs arguments, matraqués à grand renfort d’affiches et d’annonces, étaient de trois ordres:

1.      Le nucléaire serait indispensable à l’approvisionnement électrique et à l’emploi.

2.      Les énergies renouvelables seraient insuffisantes.

3.      Le nucléaire serait bon pour le climat («La centrale qui protège le climat», clamaient d’immenses affiches).

Par conséquent, les pronucléaires ont perdu cette bataille sur le terrain qu’ils nous ont imposé. La population a bien saisi que, désormais, les énergies renouvelables sont à même d’assurer une production de masse. Les progrès technologiques des dernières années ont complètement changé la donne: le nucléaire est remplaçable, et le monde entier est en train de s’en apercevoir.

Cette nouvelle donne explique largement la progression – plus de 20 points! – du camp antinucléaire depuis les votations de 2003. Les Vaudois ont pris conscience que le passage au renouvelable est générateur d’un grand nombre d’emplois.

Dans un élan de désespoir, les barons du nucléaire ont tenté de présenter leur technologie fétiche comme «la» solution au réchauffement climatique, en essayant avec opportunisme de surfer sur cette préoccupation. Manifestement, personne n’y a cru, pour deux raisons.

Premièrement, la filière nucléaire est loin d’être exempte de CO2. De l’extraction du minerai au stockage des déchets en passant par l’enrichissement de l’uranium, la construction des centrales et leur démantèlement, le nucléaire émet du CO2 à toutes les étapes. Bien entendu, sous l’angle climatique, l’atome est «moins pire» que la production d’électricité à partir du charbon. Cette argumentation est cependant toute relative parce que, en la matière, les énergies renouvelables sont nettement plus performantes que le nucléaire.

Deuxièmement, la population a bien compris qu’il ne servait à rien de remplacer une pollution grave – les gaz à effet de serre – par une autre pollution grave et dangereuse, la radioactivité.

Au soir du vote, la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro a appelé de ses vœux une politique cantonale ambitieuse en termes de renouvelable et d’accroissement de l’efficacité énergétique. Elle aura à cet effet le plein soutien du Parti socialiste, qui va lancer au printemps une initiative fédérale pour «De nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables». 

Roger Nordmann

Conseiller national socialiste*

 

* Coprésident du Comité «Non à la prolongation illimitée de la centrale nucléaire de Mühleberg !»

 

11.12.09 www.24heures.ch

 

 

  

 

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