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Roger Nordmann

Conseiller national

Parti socialiste vaudois / lausannois

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Article - 2.12.2008

Rejet de l’initiative du PRD sur le droit de recours

Le PRD rattrapera-t-il le peloton environnemental ?

 

Le parti radical n’a jamais été à la pointe en matière de protection de l’environnement. Il fut cependant une époque encore relativement récente où certains radicaux tendaient parfois la main aux socialistes pour sceller des avancées concrètes. Ils parvenaient même, parfois, à entraîner la majorité de leur groupe. Le dernier exemple substantiel qui me vient à l’esprit est celui des tarifs de rachat du courant renouvelable, pour lequel Yves Christen, alors Conseiller national radical, s’était fortement engagé, en 2005 et 2006.

 

Depuis lors, le parti radical s’est donné une ligne anti-environnementale militante, comme le montrent de nombreux exemples :

  • Opposition farouche à une politique climatique sérieuse et à la taxe CO2.

  • Promotion active du nucléaire, comme un but en soi, et non pas comme une option parmi d’autre.

  • Soutien actif du Parti radical suisse à l’initiative de Mme Fiala et de M. Nantermod.

  • Opposition au programme d’assainissement des bâtiments grâce au produit de la taxe CO2.

  • Dans tous les domaines, « instrument droping » : on entend par là la tendance à vouloir toujours proposer, lorsqu’une mesure est sur le point d’être adoptée, une mesure différentes qu’il s’agirait soudainement d’étudier à la place de la première. Typiquement, lorsqu’un instrument incitatif est sur la table, le PRD veut soudainement des normes contraignantes. Et lorsque des normes contraignantes sont sur le point d’être adoptées, il prône soudain des instruments « conformes à l’économie de marché », sensé être soudainement plus efficaces. 

Fulvio Pelli a encore renforcé cette attitude en tentant d’imposer la discipline sur plusieurs  sujets environnementaux, dont le dernier en date est évidement l’initiative Fiala. De nombreux membres du groupe radical n’ont pas caché leur mécontentement, car en leur for intérieur, ils ont une certaine conscience environnementale, et sont en tout cas conscients de l’importance électorale de la question. Ce malaise a naturellement éclaté au grand jour a partir du moment où plusieurs radicaux se sont engagés contre le projet Fiala.

Comme dans le même temps, le PDC a fait montre d’une certaine ouverture environnementale, c’est d’ailleurs plutôt vers les démocrates-chrétiens que nous nous sommes tournés récemment pour forger des majorités.

Après le naufrage de son initiative, qui n’a probablement même pas reçu l’assentiment de la moitié de ses électeurs, sera intéressant d’observer l’attitude du Parti radical au cours des prochains mois : va-t-il revenir à de meilleurs sentiments en matière environnementale, ou M. Pelli va-t-il au contraire s’évertuer à imposer la discipline dans une direction qui correspond plutôt à celle de l’UDC ?

Dans le contexte de crise financière et économique, il apparaît de plus en plus clairement que la protection de l’environnement est l’un des domaines les plus prometteurs pour relancer la conjoncture : l’assainissement des bâtiments, les infrastructures de transports publics et les nouvelles énergies renouvelables offrent d’intéressantes possibilités d’investir rapidement. Il serait vraiment paradoxale si le PRD, qui prétend être le parti de l’économie, continuait à négliger ce domaine. On peut espérer que les forces clairvoyantes en la matière reprendront le dessus.

 

SPress 2.12.08

 

 

 

  

 

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