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Roger Nordmann

Conseiller national

Parti socialiste vaudois / lausannois

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Article 19.8.08

Initiative de l’Association transports et environnement (ATE) « Pour davantage de transports publics »

 

Avec l’appui du PS, l’Association Transports et environnement (ATE) lancera au printemps 2009 une initiative populaire en faveur des transports publics. Il s’agit de préparer la Suisse à relever défini énergétique et climatique dans les transports. Concrètement, l’initiative prévoit de réorienter les moyens destinés à la construction d’autoroutes vers les investissements dans les infrastructures ferroviaires et dans les transports publics, et ceci dans l’ensemble du pays. 

 

Le système de transport actuel, largement fondé sur la route, provoque d’importantes nuisances environnementales et sanitaires : bruit, réchauffement climatique, pollution de l’air, accidents. En outre, sa consommation énergétique est énorme, ce qui coûte de plus en plus cher, vu la hausse générale des prix de l’énergie. Dès lors, il est dans l’intérêt de la population, de l’économie et de l’environnement de poser les bases d’un système de transports plus écologique et moins vorace.

Cela passe d’une part par la réduction de la consommation et des émissions des véhicules. D’autre part, il faut renforcer les transports publics pour que ceux-ci puissent assumer une part accrue des déplacements. L’initiative de l’ATE vise justement à agir sur ce second aspect.

 

Si la Suisse dispose globalement d’un bon système de transports publics, force est de constater que celui-ci arrive progressivement à des limites de capacité : grands axes et réseaux d’agglomérations  saturés, trafic régional entravé, trains surbondés, etc. C’est donc maintenant qu’il faut  préparer les investissements et leur financement, car les temps de planification et de constructions sont longs. Or comme le montre le tableau ci-joint, les moyens disponibles d’ici 2030 sont hélas totalement insuffisants : avec le financement actuel, la réalisation de projets aussi importants que la troisième voie ferrovaire Renens-Allaman ou le doublement de la ligne du pied du Jura à Gélresse sont repoussés à l’après 2030. Dans les agglomérations, le problème se pose en des termes identiques, parce que le fonds d’infrastructures n’est pas à la hauteur.

 

Tableau :

Besoins chiffrées et avérés*

Part Confédération

Dont financé actuellement

A financer

Transports publics d’agglomération : environ pour 15 milliards de projets sélectionnés (subventionnement fédéral à 50%)

                 7.5

             2.5

           5.0

ZEB Options d'extension (3ème voie Lausanne-Genève, Zimmerberg, Gléresse, équipement Lötschberg etc)

                 3.5

0

           3.5

3ème traversée du Jura (z. B. Wiesenberg)

                 2.5

0

           2.5

Liaison Sud des NLFA (coûts très incertain)

3.0

0

3.0

Total des besoins à financer

 

 

         14.0

 

*Non compris dans cette évaluation : réduction du temps de parcours Lausanne-Berne à 55 minutes, Tunnel du Heitersberg II, augmentation de la capacité de la gare de Lausanne, besoins des agglomérations non couvert par le milliard prévu pour la période 2019-2028, Investissement spécifiques pour le transports marchandises

 

Dans le même temps, la Suisse consacre chaque année quelques 2,8 milliards aux autoroutes, dont plus de 1,2 milliard à des nouvelles constructions. Cette situation est à rebours du bon sens : à l’avenir, nous aurons besoins de mode de transports plus écologiques, et non du renforcement des modes de transports polluants.

L’initiative de l’ATE propose donc de réorienter les efforts d’investissement vers les transports publics. L’idée est la suivante : le produit des impôts existant sur l’essence serait répartit moitié-moitié entre la route et le rail, contre trois quarts pour la route selon le droit actuel. L’initiative permet de consacrer 800 millions de plus aux transports publics, et de modérer – sans la stopper complètement – la construction d’autoroutes. Si l’initiative entre en vigueur en 2014, elle permettra, d’ici 2030, de dégager 11 à 12 milliards, soit un montant en rapport avec les quelques 14 milliards manquant. A noter que d’ici 2014, la mécanique actuelle reste en vigueur, ce qui permettra assez exactement de réunir les 8 milliards nécessaire pour achever le réseau des routes nationales, une promesse que l’ATE ne conteste pas pour les régions périphériques.

 

L’initiative comporte un avantage décisif : plutôt que d’amener de nouveaux impôts, elle propose de modifier l’utilisation des impôts existants. Cela lui donne une réelle chance en votation populaire. Un indice ne trompe pas : avant même la conférence de presse annonçant la préparation de notre initiative, lobby routier et le TCS avaient déjà commencé à s’agiter pour la combattre. Pour la petite histoire, leur nervosité a contribué à renforcer l’écho de l’initiative ATE.

Décidé en assemblée des délégués, le soutien du Parti socialiste suisse sera très précieux à l’ATE pour ce combat de longue haleine. J’espère que de nombreuses sections socialistes s’engageront dans la récolte, pour donner à notre projet l’élan voulu.

 

Roger Nordmann, Conseiller national, membre du comité central de l’ATE

www.roger-nordmann.ch 19.8.08

 

 

  

 

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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne,
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Twitter @NordmannRoger

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1.04.2017