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Article Forum Libéral 15.10.06
Allocations
familiales: une mesure efficace et peu coûteuse. L’arrivée d’un enfant supplémentaire dans un ménage pèse lourdement sur le budget de la classe moyenne. Indéniablement, les considérations financières jouent un certain rôle dans le choix d’avoir des enfants. En fixant les allocations à un minimum de fr. 200.- par mois, la société manifeste un soutien tout à fait concret aux familles, sous la forme d’un pouvoir d’achat qui sera immédiatement réinjecté dans le circuit économique. L’amélioration sera particulièrement sensible pour les enfants dont les parents n’ont pas la possibilité de travailler à plein temps, comme c’est souvent le cas dans les familles monoparentales. En effet, le projet prévoit l’octroi d’une pleine allocation même si aucun des deux parents n’exerce d’activité lucrative à plein temps, contrairement à la situation actuelle. L’amélioration est donc ciblée. Le projet établit des règles simples et unifiées à l’échelon suisse pour déterminer quel employeur doit payer les allocations lorsque les deux parents sont actifs. Cela apporte une simplification administrative considérable, notamment lorsque les parents sont salariés dans deux cantons différents.
L’unification
du système supprimera un certain nombre d’effet pervers aux frontières
cantonales. Par exemple, une mère fribourgeoise mariée sans activité
lucrative se voit actuellement pénalisée si elle prend une activité
à temps partielle dans le canton de Vaud, parce qu’elle ne touchera
plus qu’un allocation partielle, alors qu’elle touchait à Fribourg
une allocation entière, même sans activité lucrative. Enfin, la nouvelle loi permet de mettre fin aux distorsions de la concurrence : pour l’instant, sur Vaud, selon les branches et les caisses, les entreprises cotisent entre 0,7% et 2,6%, pour des allocations oscillant entre fr. 160.- et 220.-. L’augmentation de coût est tout à fait supportable, puisqu’elle ne représente en moyenne que 0.18% de cotisation sur le revenu AVS. Même avec cette hausse, les cotisations resteront plus basses qu’elles ne l’étaient dans les années 1970 : à l’époque, il y a avait plus d’enfant et la masse salariale était plus basse.
24 Heures, 15.10.06
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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne, Twitter @NordmannRoger 1.04.2017 |