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Domaine Public, 21 octobre 2005 Le bonheur s’achète-il le dimanche ? Au delà de la question des conditions de travail, l’ouverture des commerces le dimanche dans les gares pose une question philosophique : celle du maintien ou non d’un un jour de la semaine pendant lequel la machine économique fonctionne au ralenti. A la liberté du consommateur, je préfère pour ma part le maintien d’un jour férié qui confère un vrai rythme hebdomadaire à la société. Pour que les gens puissent se libérer du stresse permanent, voir leurs amis et s’aérer le corps autant l’esprit. Plus on ouvrira d’activités économiques le dimanche, plus cette structuration du temps s’effritera. L’ouverture de tous les commerces le dimanche dans les gares constitue un pas de plus vers cette désagrégation. On me reprochera une forme de paternalisme liberticide. A tort, car la liberté ne signifie pas l’absence de règles, et il faut bien admettre que rares sont les ermites qui peuvent échapper au rythme social. Autrement dit, à la liberté de vivre l’obsession consumériste, j’oppose la liberté de se calmer un jour par semaine. Et j’estime que cette dernière doit prévaloir.
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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne, Twitter @NordmannRoger 1.04.2017 |