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Article 24 Heures, 30 avril 2005
BCV :
enrichissement sur le dos de l’Etat.
Dans
24 heures du 19 avril, votre journaliste M. Othenin-Girard a eu
l’excellente idée de jeter un coup d’oeil aux rémunérations des
dirigeants de la BCV. Celles-ci sont bien évidemment en hausse, comme
le veut la mode, et l’inverse nous eu étonné. S’agissant d’un
établissement en mains publique bénéficiant de facto d’une
garantie étatique, un pareil niveau de rémunération est choquant.
Mais il y a pire : au cours de l’année 2003,
la direction générale et le président du conseil d’administration
se sont octroyés d’importants paquets d’action. Au total, les
membres de ces deux organes détenaient 23692 actions à fin 2004,
contre 14852 un an plus tôt. A peine cet accroissement réalisé, ces
deux organes qui ont imposé l’opération de rachat à vil prix des
bons de participations détenus par l’Etat. Cette opération a eu
pour effet de concentrer les bénéfices futurs sur les actions, et
donc pour effet mathématique d’en faire passer le cours de fr. 160.-
en octobre 2004 à 280.- actuellement. Cette plus-value artificielle de
fr. 120.- par action, nullement due aux performances de l’établissement,
a rapporté 2,8 millions aux membres des organes BCV. On comprend mieux
leur empressement à faire avaliser cette transaction par la majorité
du Grand Conseil. Et encore moins le refus d’une une expertise indépendante
par celui-ci. Roger Nordmann, Conseiller national, vice-président
du PSV. 24 Heures, 30 avril 2005
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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne, Twitter @NordmannRoger 1.04.2017 |