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Roger Nordmann

Conseiller national

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Article Domaine Public, 23 janvier  2004

Inventaire subjectif d'un service postal défaillant

A la fin des années huitante, avant l'introduction du courrier A et B, toutes les petites lettres arrivaient le lendemain, pour cinquante centimes. Aujourd'hui, il faut payer un franc pour la même prestation. Hors inflation, cela signifie un renchérissement de deux-tiers. Et pour qu'elle arrive trois jours plus tard, il faut débourser huitante-cinq centimes. 

Désormais, il faut peser les petites lettres car le tarif est différencié selon le poids de la lettre, plus ou moins de cent grammes. Chaque fois, c'est trente secondes de perdues chez le client, et quinze à la poste pour vérifier si l'affranchissement est correct. 

Deux lettres A de grand format arrivent quatre jours ouvrables après la date du timbre, alors qu'il s'agissait d'un envoi de Lausanne à Lausanne payé quatre francs (le samedi ne compte plus comme jour ouvrable). Combien de fois ce type de retard passe-t-il inaperçu ? Le remboursement, par ailleurs, exige une réclamation écrite... 

La Poste explique comment bénéficier de 3% de rabais si l'on franchit un seuil de tant de milliers de francs de prestations postales par an. Pour la plupart des entreprises, la perte de temps et la bureaucratie nécessaire pour bénéficier de ce rabais coûte davantage que l'économie possible. Du reste, les employés postaux eux-mêmes ont l'air fort empruntés face à ce dédale tarifaire.
L'envoi de paquets est devenu nettement plus cher et plus lent : dans les années huitante, les paquets arrivaient encore le lendemain. Aujourd'hui, ils arrivent le surlendemain, si l'on a de la chance.

Trois visites au guichet de la plus grande poste de Lausanne : temps d'attente trente, quinze et dix minutes. Dans le premier cas, 140 personnes étaient en attente. Les gens négociaient leurs tickets dans la file, comme dans les pires années de l'Union soviétique. Pendant ce temps, un autre employé vendait des gadgets sans rapport avec la poste : fourres de natel, livres d'astrologie, chiffons de nettoyage du pare-brise, etc. 
Pour terminer, les conditions générales écrites en petits caractères nous expliquent qu'un retard du courrier B est acceptable et ne donne droit à aucune réclamation.

Domaine Public, 23 janvier  2004

 

 

  

 

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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne,
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1.04.2017